Wednesday, January 5, 2011

Satisfaire toutes les parties


La recherche de satisfaction est au cœur du processus évolutif. Pourtant, tournée vers l’extérieur, cette quête a ses limites. Les yogis enseignent que même quand les ressources externes permettent de satisfaire le désir, un autre désir succède ou une peur se dessine, relative à la fin de la satisfaction du premier désir.
Alors devrait-on plutôt désirer ne plus avoir de désir (Yogi Bhajan). Ou distinguer clairement le désir, de l’aspiration (yoga classique) ; l’aspiration est, en somme, un désir d’élévation vers un plus haut idéal d’harmonie et de réalisation. Il s’agit d’un chemin d’une relative austérité où l’on apprend à se consacrer à son idéal, s’observer, discerner et se détacher de tout ce qui nous en éloigne. Une austérité que les Anciens promettent cependant garante d’un bonheur proportionnel.
Comment engager les différentes parties du corps, et les différents corps (physique, vital, mental, intellectuel et spirituel) sur ce chemin « aspirationnel », sans créer d’avantage de déséquilibre dans nos vies, voire de rupture intérieure – qui aboutirait inévitablement  à plus de souffrance, de mémoires encombrantes et de réactions avides d’attention ? L’ancienne tradition du yoga est un art scientifique précis, offrant un système complet d’outils, destiné à cet accomplissement progressif et diffus de notre plus grande satisfaction.
Les véritables pratiques intégrales de vie, comme la tradition originelle du yoga ou celles de certains peuples premiers, sont les racines profondes de l’évolution ; elles libèrent des forces incommensurables en transformant les individus, d’éléments « absorbeurs » en éléments indéfiniment rayonnants. De tels individus servent visiblement la pérennité des organisations auxquels ils appartiennent, leurs communautés, leurs écosystèmes, et notamment la survie de notre organisme commun, la Terre.

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